Pour sa troisième journée sur le territoire, Hervé Berville, secrétaire d’État à la Mer, s’est rendu, ce lundi 13 novembre, au port de pêche de Papeete ainsi qu’au Centre des métiers de la mer de Polynésie française (CMMPF). Au programme, rencontre avec les acteurs du secteur et les professionnels en devenir.
L’importance de la formation est le principal message qu’est venu délivrer le secrétaire d’Etat. Pour lui, elle est la clef de voûte de la souveraineté alimentaire. Il insiste sur la volonté de l’État de vouloir accompagner le Pays et la jeunesse polynésienne dans cette dynamique.
“L’enjeu maritime, la question de la pêche, est pour nous une priorité de la souveraineté alimentaire et aussi une priorité de notre combat contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité. On doit se tourner vers l’avenir. L’enjeu numéro un, actuellement, c’est celui de la formation (…) Nous, le gouvernement, souhaitons accompagner le Pays dans cette dynamique.”
Ainsi, il annonce que, près de 36 millions de francs ont d’ores et déjà été débloqués afin de former la jeunesse du Pays dans ce secteur et l’accompagner dans sa professionnalisation, notamment via l’accessibilité à des formations en métropole. Il s’agit ici d’une subvention pluriannuelle sur trois ans. Une convention État/Pays sera prochainement signée, notamment pour déterminer le processus de sélection des futurs ayant-droits.
Former 1 000 professionnels de la mer et tripler la capacité de pêche du Pays
Tout doit se faire en concertation avec le Pays, précise le secrétaire d’État. Car, l’ambition du Pays est importante : former 1 000 professionnels de la mer avec pour objectif de tripler la capacité de pêche du territoire. Point qui avait d’ailleurs déjà été abordé avec le ministre de l’Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, lors de sa visite en Polynésie française, en août dernier.
“Nous lancerons une étude pour savoir comment nous pouvons mettre en place des formations adaptées, dans le cadre de ce qui existe ici avec le CMMPF. Comment nous pouvons, aussi, simplifier les différents dispositifs pour prendre en compte les spécificités du territoire. Comment valoriser ces métiers. Comment adapter les formations aux besoins des armateurs, aux enjeux de la transition écologique.”
Hervé Berville est venu pour “écouter” et “entendre” les acteurs du secteur, et ne tarit pas d’éloges sur le travail effectué par les professionnels de la mer du fenua : “Je pense que nos concitoyens ne mesurent pas à quel point la gestion de la ressource, en Polynésie, est remarquable. Nous avons une ressource en bon état, des techniques de pêche qui ont peu d’impact sur la ressource, avec des captures accidentelles très faibles. Nous avons ici une gestion de la pêche durable qui est remarquable, et cela, il faut savoir le valoriser, le reconnaître.”
Le secrétaire d’Etat a également visité le patrouilleur Bougainville. (Photos : SB/LDT)
