Fortes pluies : “vigilance et prudence” face aux risques de leptospirose et dengue

Les eaux stagnantes après les fortes pluies augmentent le risque de leptospirose mais aussi la prolifération des moustiques, dans un contexte d'alerte à la dengue de type II. (Photo AC Lehartel/LDT)
Les eaux stagnantes après les fortes pluies augmentent le risque de leptospirose mais aussi la prolifération des moustiques, dans un contexte d'alerte à la dengue de type II. (Photo AC Lehartel/LDT)
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Le ministère de la Santé, en charge de la Prévention, appelle dans un communiqué toutes les familles et les personnes à une forte vigilance et à la prudence.

“Les intempéries ces derniers jours et leurs conséquences sur la salubrité des habitats (inondations, boue, détritus, coupure d’eau…) sont extrêmement favorables à la transmission d’agents infectieux et aux accidents” rappelle la santé publique, qui précise que “ces risques persistent même lorsque
les conditions climatiques s’améliorent”.

La leptospirose est le risque infectieux le plus fréquent. Marcher pieds nus dans l’eau sale ou la boue augmente les risques de contact entre la peau et ces germes infectieux.

La leptospirose est une maladie grave causée par des bactéries (leptospires) qui pénètrent à travers la peau, les muqueuses ou par des blessures (même petites), lors de contacts prolongés avec la boue ou de l’eau sale, souillée par les urines d’animaux (rats, cochons, vaches, chiens…).
Après une incubation en moyenne de 10 jours (pouvant aller de 5 à 21 jours), la maladie débute comme une forte grippe avec une fièvre élevée, des maux de têtes, des douleurs musculaires et articulaires. Une consultation médicale doit avoir lieu le plus tôt possible.

Si le traitement n’est pas débuté assez tôt, des signes de complications peuvent apparaître : atteintes du foie et des reins (jaunisse, urines rouge foncé), hémorragies… Le décès peut survenir dans 5 à 10 % des cas.

La leptospirose est soignée efficacement par des antibiotiques, à condition de consulter un médecin dès les premiers signes.

Le ministère de la Santé invite à rapidement consulter un médecin dès l’apparition des signes suivants, surtout s’il y a eu des contacts avec de l’eau ou de la boue potentiellement souillées durant les 3 semaines précédentes :

  • Fièvre élevée et brutale, avec malaise
  • Douleurs dans les muscles, les articulations, le ventre
  • Forts maux de tête.

Les fortes pluies favorisent également le risque de propagation des germes fécaux (à partir de fosses septiques défectueuses) ainsi que d’autres germes pathogènes.

“Assurez-vous que l’eau que vous buvez est propre à la consommation. Il est possible de récupérer de l’eau des fontaines publiques ou chez des personnes” indique encore le ministère. “De même, cuisez bien les aliments et veillez à une bonne hygiène corporelle”.

La saison des pluies est propice à la prolifération des gîtes larvaires et des moustiques. Depuis le 27 novembre 2023, la Polynésie française est en alerte dengue de type II suite à la détection d’un cas autochtone.

Pour éviter les risques de dengue, maladie à potentiel épidémique, protégez-vous contre les piqûres de moustiques. Eliminez les gîtes larvaires.


Contacts :
Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (ARASS) :
Bureau de la Veille Sanitaire et de l’Observation (BVSO) – Tél. 40 48 82 01
Direction de la Santé :
Centre de Santé Environnementale (CSE) – Tél. 40 50 37 45