Social – Accord trouvé chez Air Tahiti, la grève se poursuit dans les hydrocarbures

En 2022, le gouvernement Fritch a massivement soutenu le Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH). Le carburant à la pompe était alors plus de 30% moins cher que dans l'Hexagone...
Alors qu'un protocole d'accord a été signé chez Air Tahiti, entre la direction et le syndicat des personnels navigants SPNTPF, la grève, dans le secteur des hydrocarbures, se poursuit. Cyril Le Gayic, de la confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP), indique que "le mouvement va se durcir tout seul." (Photo archives LDT)
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Alors que chez Air Tahiti, un accord a été trouvé entre la direction et le syndicat des personnels navigants SPNTPF, ce jeudi 14 décembre, le mouvement social qui touche le secteur des hydrocarbures entame son deuxième jour de grève. Contacté, Cyril Le Gayic, de la confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP), indique que “le mouvement va se durcir tout seul.”

Les négociations, suite au préavis de grève déposé le 8 décembre, n’ont pas abouti. Alors que les professionnels du secteur, dans un communiqué du 14 décembre, informaient que les organisations syndicales avaient quitté la table des discussions, du côté de la CSIP, contactée ce jour, on indique que les propositions faites ne sont “pas acceptables”.

Une prime pouvoir d’achat de 50 000 F qui ne satisfait pas

Parmi les revendications, la revalorisation de la grille de salaires sectorielle. Alors qu’il est demandé une augmentation de 3640 F par les confédérations CSIP et UTHP, les directions des groupes Pacific Shell, Petropol, STDO, STDP, Somstat et Total proposent une prime pouvoir d’achat, pour l’année 2023, de 50 000 F. Offre rejetée par les confédérations syndicales qui voient dans celle-ci, un souhait, non dissimulé, de ne pas payer de cotisations à la CPS.

Parmi les autres points du préavis, communs à l’ensemble des sociétés d’hydrocarbures, la revalorisation des indemnités de départ à la retraite, la prime d’intéressement, les primes de chef d’équipe ou encore, la revalorisation du bon carburant. Alors que les professionnels du secteur souhaitent attendre le premier trimestre 2024 pour les aborder, Cyril Le Gayic indique que ces points sont sur la table des réunions mensuelles obligatoires depuis onze mois sans que cela n’ait jamais abouti. “C’est un échec” estime-t-il.

Les sociétés d’hydrocarbures, contactées ce jour, ont indiqué qu’elles communiqueraient uniquement par la voie de communiqués de presse et non par le biais d’interview. “Plus simple car plusieurs entités concernés” précisent-elles. A l’heure où nous écrivions ces lignes, aucune nouvelle réunion n’était à ce jour planifiée.