Michael Vautor, capitaine, surfeur et comédien à Teahupo’o

Passionné de surf depuis l'âge de douze ans, il partage son temps entre l'océan et les tournages (Photo : ACL/LDT).
Temps de lecture : 2 min.

“J’ai 48 ans, mais 22 ans dans ma tête”. C’est ainsi que Michael Vautor, prestataire nautique de Teahupo’o, mais aussi surfeur et comédien, se présente. Né en Normandie, il a découvert à 12 ans les sports de glisse, qu’il a commencés à pratiquer entre la méditerranée et la côte basque. Puis, “scenario classique” : après avoir découvert la Polynésie en 1994 avec l’armée, il revient s’y installer deux ans plus tard. “J’avais 20 ans et un billet de 500 francs français dans la poche !”, se souvient-il encore.

Michael Vautor a fait de sa passion pour l’océan et la vague de Teahupo’o son métier. “J’allais surfer en barque alu et, à partir de 1997, des photographes comme Julie Crespel, une Australienne qui vivait ici, ont commencé à me demander de les amener à la vague. J’ai fini par passer le diplôme et acheter mon bateau pour me mettre à mon compte en 2004”.

Du surf au cinéma

Outre les sessions surf et les excursions touristiques, il a commencé à être sollicité pour le transport d’équipes de tournage. “Ils venaient faire des documentaires, des films de sponsors, des séries, des films, etc. Mais mon premier contact en tant que figurant, c’était avec Marie-Eve Tefaatau de Pacific TV Productions, en 1998, pour Manatea, les perles du Pacifique. C’est plus tard, en 2010, avec L’Ordre et la Morale de Mathieu Kassovitz, où j’incarne un assassin du gouvernement, que j’ai attrapé le virus”, confie Michael Vautor.

Au total, l’acteur a participé à une vingtaine de tournages locaux, comme l’adaptation de Loin de la route de Victor Segalen, la série L’amour à l’épreuve ou encore un film fantastique dans lequel il incarne un mutant, tourné en milieu d’année.

À ce jour, sa plus belle expérience reste probablement la montée des marches du Festival de Cannes. C’était en 2022 avec l’équipe d’Archipel Production pour le film Pacifiction d’Albert Serra, pour lequel il interprète un homme de main du haut-commissaire, incarné par Benoît Magimel. “C’était une expérience incroyable de passer de Teahupo’o à Cannes, d’autant que ça faisait 16 ans que je n’étais pas rentré en France. Ce métier-là est fabuleux pour toutes les possibilités de rôles qu’on s’autorise”.

Un challenge passionnant

Début janvier, Michael Vautor va débuter le tournage d’une série dans laquelle il interprétera pour la première fois un premier rôle masculin. “Il y a 8 épisodes, donc beaucoup de texte à apprendre. C’est mon plus gros investissement personnel dans le domaine. Je me prépare depuis octobre pour apprendre le texte, mais surtout le comprendre pour le vivre. On a des séances de coaching, mais de mon côté, je m’imagine en train de jouer et j’essaie de me projeter, car ça m’aide énormément. C’est un gros travail d’introspection”, explique l’acteur au look “de viking”, comme il le souligne lui-même.

Les lectures entre acteurs, essentiellement locaux, touchent actuellement à leur fin. “C’est un gros challenge et ça me donne envie de continuer. C’est un métier où tu n’as jamais fini d’apprendre. Vraiment, ça me plairait de continuer à tourner ici, en France ou à l’étranger, car c’est une activité qui me passionne”.

Lire aussi

“Jusqu’au bout du rêve” : un appel à casting pour une série autour du surf

Benoît Magimel, césar du meilleur acteur dans Pacifiction