Le lycée Diadème, à Pirae, a célébré ce vendredi 16 février, le Nouvel an chinois. Des ateliers de calligraphie et d’origami ont été mis en place tôt dans la matinée avant la remise des prix d’un concours d’affiches organisé par l’équipe pédagogique.
L’association Dragon Tigre a présenté la danse du lion puis des athlètes de l’association Wen Wu Tahiti, dont Michaël Mou Sang, le professeur de mandarin de l’établissement, ont fait une démonstration d’arts martiaux.
Parmi les invités à cet événement, un représentant du Vice-rectorat, une représentante de la mairie de Pirae et Tian Lixiao, le consul de la République populaire de Chine qui s’est dit impressionné par les affiches réalisés par les élèves sinophones.
Tous ont tenu à valoriser l’apprentissage du mandarin pour “favoriser la culture chinoise”, “s’offrir la possibilité de voyager, de s’enrichir” et s’ouvrir à “des perspectives d’avenir” et “plus d’opportunités”.
Un représentant de l’Université de Polynésie a présenté aux élèves la licence de langues étrangères appliquées anglais mandarin qui permet d’aller en Chine durant un semestre et de poursuivre par un Master dans le pays.
Tian Lixiao, Consul de Chine
“Notre rôle est de favoriser les échanges”
“Je tenais absolument à répondre favorablement à l’invitation de ce lycée, le plus grand de Tahiti. C’est l’occasion de présenter mes vœux à tous (…) Je suis très impressionné par les affiches réalisées par les élèves pour célébrer le Nouvel an chinois. Je les félicite.
L’une des missions de notre consulat est de renforcer et de faciliter les échanges entre la Chine et la Polynésie. Hier encore, nous avions un rendez-vous avec le Vice-rectorat pour établir un partenariat qui devrait voir le jour entre une école en Chine et le collège Anne-Marie Javouhey.”
Michaël Mou Sang, professeur de mandarin
“Le mandarin n’est une langue si difficile que ça”
“J’enseigne à 52 élèves au lycée Diadème, de la seconde à la terminale. Nous sommes en baisse d’effectifs, il faudrait redorer la blason du chinois. Ce n’est pas une langue si difficile que ça. Il faut bien différencier l’oral et l’écrit. Si on parle que de l’oral, c’est vraiment facile, il n’y a quasiment pas de grammaire, pas de conjugaison, pas de temps. A l’écrit, il y a les caractères mais il existe des techniques pour apprendre.”
Teani Utia, élève en seconde, premier prix au concours d’affiches
“Je suis fière de mon projet surtout de la matière que j’ai utilisé comme le carton, mouillé, séché et déchiqueté, pour faire référence au dragon de bois. Sur mon dessin, le dragon tire sa force vitale de l’arbre (…) J’apprends le chinois pour faire honneur à mes origines du côté de ma maman qui n’a pas pu apprendre cette langue, et peut-être ensuite la transmettre (…) L’apprentissage des caractères est un peu difficile au début mais la langue, au fil du temps, ça passe comme une rivière. Nous utilisons aussi le pinyin (transcription de la prononciation du mandarin qui permet de “lire” les caractères chinois grâce à l’assemblage de lettres latines).”
Havai’i Brodin, élève en première, deuxième prix au concours d’affiches
“Je voulais représenter un dragon qui encercle un tiki, ils sont entravés par du bois, ils ont la même expression… J’ai opté surtout pour la simplicité et la propreté (…) J’apprends le mandarin depuis la cinquième, j’avoue que, de base, on m’a obligé à apprendre le chinois mais petit à petit, j’ai commencé à apprécier et je sais que ça va m’offrir plus d’horizons. La Chine, c’est très grand !”
