Réception de paka dans la cour de la prison : six mois ferme supplémentaires 

Les deux trentenaires étaient poursuivies pour avoir, le 25 février dernier, dans la cour de la prison de Nuutania, récupéré quarante-deux grammes de cannabis. Ils resteront six mois supplémentaires en prison. (Photo : Observatoire international des prison)
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Détenus à Nuutania depuis le mois de décembre, pour des faits de vols, deux hommes étaient jugés, ce jeudi 29 février, en comparution immédiate, pour avoir réceptionné, dans la cour de l’établissement, 42 grammes de paka envoyés depuis l’extérieur. Décrits comme des petites mains du trafic organisé en prison, ils ont chacun été condamnés à six mois de prison ferme supplémentaires.

“C’est venu comme ça, ça arrive tous les jours à Nuutania”. Un envoi de 42 grammes de cannabis dans la cour de l’établissement pénitentiaire qui ne serait finalement que le fruit du hasard, selon l’un des deux trentenaires jugés pour avoir réceptionné les stupéfiants, le 25 février dernier.

Une explication bancale qui ne convainc bien évidemment pas l’accusation et qui est finalement rapidement mise à mal par son comparse qui explique la façon dont devait se dérouler l’opération. “C’était un ordre qui venait du bâtiment B2. Je devais déposer dans la poubelle. On nous a chopés avant de déposer.”

“C’est un seira qui vient chercher, pas le destinataire du colis”

L’un devait récupérer la drogue, la remettre au second qui devait ensuite déposer les stupéfiants dans la poubelle. De cette mission, ils auraient dû récolter une dizaine de gramme de cannabis. Des petites mains, des seira, comme se présente l’un des accusés.

“C’est un seira qui vient chercher, pas le destinataire du colis.” Des propos repris d’ailleurs par le procureur de la République dans ses réquisitions, décrivant finalement les deux hommes comme “des petites mains qui interviennent pour des pontes”. 

Les deux hommes sont des habitués des lieux. Essentiellement pour des faits de vols. L’un des prévenus déclare avoir changé. Remarque qui interroge le juge qui lui demande : “quand avez-vous changé?”. Le même prévenu qui, alors qu’il était en semi-liberté à la suite d’une précédente condamnation, est retourné en prison avec des stupéfiants.

Dans ses réquisitions, le ministère public réclame une peine d’emprisonnement supplémentaire de dix mois pour celui qui devait déposer le paka dans la poubelle et de six mois pour son comparse. Les deux hommes, qui doivent sortir de prison en 2025 pour le premier, et en juin prochain pour le second, sont finalement tous deux condamnés à six mois de prison ferme supplémentaires.