Le Pays étudie l’alimentation en eau potable et les risques sanitaires en Polynésie

L’atelier régional sur l’alimentation en eau potable, lancé le 11 mars à Tahiti et coorganisé par le Pays et la Communauté du Pacifique, s’est clôturé le 15 mars à Rimatara après une semaine d’échanges entre les délégations de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna et de la Polynésie française. (Photos : Présidence)
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L’atelier régional sur l’alimentation en eau potable, lancé le 11 mars à Tahiti et coorganisé par le Pays et la Communauté du Pacifique, s’est clôturé le 15 mars à Rimatara après une semaine d’échanges entre les délégations de Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna et de la Polynésie française. L’atelier a permis de réunir cent personnes à Tahiti dont dix de Nouvelle-Calédonie, sept de Wallis et Futuna et un représentant de l’Organisation Mondiale de la Santé basé à Fidji.

Au total, 23 communes de Polynésie française étaient représentées aux côtés des deux associations de maires de Nouvelle-Calédonie et d’élus de l’Assemblée territoriale de Wallis et Futuna. Les travaux ont permis aux services du Pays (Direction de l’environnement, Direction de la santé, Centre de santé environnementale, SPC-Pf, DAIEP, DDC) de partager leurs expériences et leurs réussites et de s’enrichir de celles des territoires voisins. Cette rencontre a facilité l’appropriation de l’approche PSSE (Plan de sécurité sanitaire des eaux) par les élus en présence et motivé plusieurs communes de Polynésie française à engager la démarche à court terme.

Les délégations de Wallis et Futuna et de Nouvelle-Calédonie ont pu présenter les travaux financés dans le cadre de PROTEGE sur leurs territoires respectifs pour un montant cumulé de 72 millions de francs, comme par exemple l’élaboration des PSSE de Wallis et Futuna et la mise en œuvre d’actions prioritaires.

(Photos : Présidence)

Rimatara : exemplaire dans la gestion de son service d’eau potable

Après ces deux jours de travaux sur Tahiti autour des risques sanitaires à considérer pour assurer un service d’alimentation en eau potable de qualité, les discussions se sont poursuivies sur le terrain par des visites des ouvrages de la commune de Rimatara, exemplaire et engagée dans une démarche d’amélioration de son service à la population. Une délégation de trente personnes en provenance des trois territoires y a été accueillie par l’équipe municipale de Rimatara.

Ce déplacement a permis aux participants de s’enrichir de l’expérience en matière de gouvernance mise en place par la commune pour la gestion de son service d’alimentation en eau potable et d’échanger avec les représentants du Syndicat pour la promotion des communes de Polynésie française (SPC- Pf) sur l’utilité d’un outil d’accompagnement des communes dans l’exercice de leurs compétences, notamment en matière d’eau potable.

(Photos : Présidence)

Cette commune fait partie des six communes de Polynésie française ayant bénéficié du soutien financier de l’Union européenne au travers du projet PROTEGE, afin d’élaborer et mettre en œuvre leur plan de sécurité sanitaire des eaux (PSSE) pour la consommation humaine, pour un montant total de 54 millions de francs.

Ce document stratégique, promu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), vise à identifier les risques sanitaires susceptibles d’impacter le service de distribution d’eau potable, à définir les mesures de prévention pour les éviter ou les réduire, ainsi que les mesures d’urgence à déployer en cas de problème. À l’occasion de cet atelier régional, le travail conduit sur les PSSE par les communes de Hao, Mahina, Paea, Rimatara, Tubuai et Tumara’a a été salué par la vice-présidente et le ministre de la Santé de Polynésie française.