Retraites : ce qui va changer pour les 5,7 millions de fonctionnaires

La Première ministre Elisabeth Borne (R), le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, le ministre du Travail Olivier Dussopt et le ministre français de la Transformation et des Services publics Stanislas Guerini à la conférence de presse de présentation du projet gouvernemental de réforme des retraites à Paris le 10 janvier 2023. (Photo by Bertrand GUAY / POOL / AFP)
La Première ministre Elisabeth Borne (R), le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire, le ministre du Travail Olivier Dussopt et le ministre français de la Transformation et des Services publics Stanislas Guerini à la conférence de presse de présentation du projet gouvernemental de réforme des retraites à Paris le 10 janvier 2023. (Photo by Bertrand GUAY / POOL / AFP)
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Décalage de l’âge de départ pour les métiers pénibles, retour de la retraite progressive: voici les principaux changements annoncés mardi par le gouvernement pour les retraites des 5,7 millions d’agents de la fonction publique.

– Age de départ –

Comme pour les salariés du secteur privé, l’âge légal de départ à la retraite est décalé de deux ans et passe donc de 62 à 64 ans.

Les fonctionnaires qui exercent des métiers pénibles (dits “de catégorie active”) n’échappent pas à la règle et verront leur âge de départ lui aussi repoussé de deux ans.

Concrètement, les pompiers, policiers ou infirmières pourront faire valoir leurs droits à la retraite à 54 ou 59 ans selon le métier exercé, contre 52 et 57 ans actuellement.

En revanche, la durée d’exercice de ces métiers pénibles ne change pas: il faudra toujours travailler au minimum 17 ou 27 ans, selon les métiers de catégorie active, pour avoir le droit de partir en retraite plus tôt que l’âge légal.

Selon les chiffres de l’administration, en 2021, l’âge moyen de départ à la retraite s’élevait à 62,5 ans pour les agents de la fonction publique d’Etat et territoriale, et à un peu plus de 61 ans dans la fonction publique hospitalière.

– Retraite progressive –

Plus de dix ans après la suppression de la cessation progressive d’activité, le gouvernement a annoncé mardi le retour d’un système de retraite progressive dans la fonction publique, “sur les mêmes principes que le dispositif existant pour les salariés et les indépendants” selon un dossier de presse du gouvernement.

Nous permettrons aux fonctionnaires “de passer à temps partiel deux ans avant l’âge de départ”, soit à partir de 62 ans, a affirmé la Première ministre Elisabeth Borne.

– Portabilité des droits –

Jusqu’ici, les fonctionnaires de catégorie active qui changeaient de métier au cours de leur carrière perdaient le droit au départ en retraite anticipé obtenu du fait de la pénibilité de leur métier.

Désormais, “le bénéfice des années de service” dans un métier pénible sera “définitivement acquis, quelle que soit l’évolution professionnelle” des agents concernés, a insisté le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini mardi soir.

Par exemple, un gardien de prison ou un policier qui choisit de se reconvertir dans un métier moins exigeant physiquement pourra mettre un terme à sa carrière à 54 ans, sous réserve d’avoir exercé suffisamment longtemps la profession exposée à la pénibilité.

Reste néanmoins un grand élément de stabilité: le montant des pensions des fonctionnaires continuera à être calculé sur la base du traitement (salaire hors primes) touché par l’agent lors des six derniers mois de sa carrière.

dga/jbo/spi

© Agence France-Presse