Pour la commune de Pirae, c’est “une page qui se tourne et une étape de plus franchie au bénéfice du futur projet de centre-ville”. Le maire, Edouard Fritch, accompagné de ses adjoints et de ses équipes techniques, se sont rendus ce lundi 5 juin au matin sur le chantier de déconstruction des bâtiments de l’ancien Etat-Major Interarmées (EMIA) du Commandement supérieur des Forces armées de Polynésie (COMSUP), site rétrocédé par l’Armée au franc symbolique en juin 2020 à la commune de Pirae dans le cadre du Contrat de Redynamisation des sites de Défense (CRSD).
Ce lundi a donc démarré une phase très importante pour la municipalité avec la démolition durant ces prochains jours, des bâtiments existants, de l’évacuation des matériaux vers le Centre d’enfouissement technique (CET) homologué de Hitiaa et le démantèlement des divers réseaux (électriques, eaux potables, eaux usées et eaux pluviales).
Pour mémoire, la parcelle concernée de 1,5 hectares abrite quatre grands bâtiments de près de 4000 m2 de surface au sol, correspondant à l’emprise au rez-de chaussée sur le terrain.
“Des travaux de désamiantage de ces bâtiments ont été réalisés par la municipalité en janvier 2022 pour convenir de la déconstruction des ouvrages de l’ancien Etat-Major des armées du COMSUP et de la dépollution des voiries et réseaux divers lors de la phase 2 actuellement” explique la ville de Pirae dans un communiqué.
Elle précise que son premier objectif est “de rendre le terrain nu et constructible pour entreprendre le chantier colossal fixé par le maire et son conseil municipal dans le cadre des grands projets de développement de la commune avec un centre-ville en vue d’aménager durablement son territoire en repositionnant au cœur des préoccupations : qualité de vie pour ses habitants et visiteurs, un cadre environnemental préservé et surtout le développement économique sur son territoire.”
Un chantier de trois mois
À la suite de l’appel d’offres des travaux lancé en février 2023, les offres des premiers lots de cette phase 2 ont été revues indique encore commune : la dépollution des voiries et réseaux représente finalement une dépense de 12,51 millions de francs pour un délai de 13 semaines. La déconstruction des bâtiments, qui devrait durer 3 mois, est annoncée pour coût de 63,78 millions de francs.
pour un coût de 63,78 millions de francs. (Photo : mairie de Pirae)
Soit un montant réel de l’opération qui s’élève à 76,29 millions de francs et reçoit le concours financier du Contrat de Redynamisation des sites de Défense (CRSD à hauteur de 100% du montant global hors taxes. La phase 1 relative au désamiantage des bâtiments opérée en janvier 2022 avait représenté un coût global de 270 millions de francs, pris en charge à 63% par la municipalité de Pirae et 37 % via le CRSD rassemblant l’Etat et le Pays.
Selon la ville de Pirae, la dépollution des réseaux enterrés démarrera début juillet 2023.
