Depuis samedi soir, la communauté chinoise de Polynésie française a une nouvelle ambassadrice en la personne de Hereiti Ung. La miss Dragon 2023, 51ème du nom, a été désignée comme à l’accoutumée dans les jardins de la mairie de Papeete, devant plus de 1200 convives.
Après l’épidémie de Covid-19, on avait généralement coutume de dire que “plus rien ne sera jamais comme avant !” Le comité d’organisation de Miss Dragon que dirige Georges Vanffaut, en étroite relation avec l’association sportive (AS) Dragon présidée par Charles Fong Loi, a démontré qu’au contraire, on ne change pas une équipe qui gagne ! Ce qui n’empêche pas d’en améliorer sans cesse la recette malgré trois années sans concours pour cause de restrictions sanitaires…
Cette recette, quelle est-elle ? Un espace à la fois accessible et ouvert au cœur de la capitale; près de 150 tables dressées pour l’occasion; un service de restauration rondement mené et surtout un spectacle à couper le souffle animé par Sophie Guébel de TNTV et Damien de NRJ. Un show qui a permis, trois heures durant, aux huit héroïnes en lice de vanter leurs talents, charme et charisme tout en revendiquant leur fierté d’appartenir à une société multi-culturelle qui fait la richesse de nos îles.
Popularité intacte
Des nouveautés ont également été apportées pour rendre cet événement encore plus populaire. Comme, par exemples, l’installation de deux tribunes destinées au public non-dîneur, ainsi que la possibilité pour les personnes présentes de voter par SMS pour leur candidate favorite. Ce vecteur de choix comptait pour 20% dans la note finale, moitié moins, il est vrai, que l’importance accordée à la prestation de grand oral organisée une semaine plus tôt dans un hôtel de la côte ouest de Tahiti.
Après les trois passages imposés – le premier en tenue “cocktail” ou impératrice, le second durant lequel nos déesses ont défilé en maillot de bain et le troisième au cours duquel chacune des candidates a rivalisé d’imagination lors d’un “talent-show”-, le jury de neuf personnes présidé par Patrick Yeung a rendu son verdict. Sans trembler, ni suspens à rallonge.
Aux alentours de 23h30, le “tiercé gagnant” a été officiellement dévoilé en présence de maître Elie, huissier de justice. Il fallait donc miser sur les candidates n° 2, 1 et 5.
Correspondance SAN
Et les lauréates sont…
Hereiti Ung (24 ans, mesurant 1,68m et community manager de profession) succède donc à Heimiti Teng dont le règne aura exceptionnellement duré trois années. Ses dauphines sont Kim Yen Chongue (1ère) et Ranitea Monpas (2ème). Hereiti Ung participera en outre au rendez-vous de Miss Chinese international en décembre prochain à Hong-Kong, la dernière participation d’une représentante de la Polynésie française datant de 2018 avec Morgane Yueng qui avait fini à la cinquième place. Félicitations également aux cinq autres “malheureuses” prétendantes (Teanuanua Hong, Stéphanie-Temaiana Pang, Romane Suard, Maimiti Iors et Nanihi Aunoa Line) qui, à n’en pas douter, garderont un souvenir inoubliable de cette belle expérience.
1200 dîneurs, un chiffre rarement atteint
Charles Fong Loi, le président de l’AS Dragon, est un homme fatigué… mais heureux ! Et il a de quoi après cette belle soirée d’élection qui constitue en quelque sorte une renaissance pour toute la communauté dont le poids économique n’est plus à démontrer. Malgré trois années “sans” et une certaine appréhension de devoir “remettre le couvert”, le public a bien été au rendez-vous. Avec la même ferveur et la même passion que les années passées. 1200 dîneurs… “c’est un chiffre rarement atteint !” nous a t-il confié. Autre motif de satisfaction, les sponsors historiques, mais également des nouveaux annonceurs, sans lesquels toute organisation serait vaine, ont maintenu leur confiance et soutien au comité organisateur.
Une ribambelle de lots
Après l’effort, la récompense. Impossible pour nous de citer les noms de toutes les entreprises de la place qui soutiennent l’événement, soit sous forme de lots ou de sponsoring financier. Sachez quand même que parmi les plus gros annonceurs figurent la compagnie maritime Aranui qui a offert deux croisières first-class aux Marquises d’une valeur totale de plus d’un million de francs, le transporteur Air New Zealand avec un passage A/R Papeete-Asie et deux passages A/R Papeete-Auckland pour les trois lauréates, la société Jolie Jewellery dont la valeur des bijoux offerts aux misses totalise 400 000 F, la Sopadep avec le prêt d’une voiture pendant deux mois ou encore ABC Diffusion avec un billet Papeete-Rangiroa pour les trois lauréates. Sans oublier les sociétés Yune Tung et boulangerie Piafau qui, chacune, ont contribué à hauteur de 500 000 F.
