De belles finales au Taiarapu-Ouest Horue Festival

En surf Open, Jocelyn Poulou s'adjuge la victoire sur la vague de Vairao (Photos : ACL/LDT).
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150 compétiteurs pour 9 disciplines et catégories

C’est sur une vague de la passe Tapuaeraha en grande forme que ce sont tenues les finales du Taiarapu-Ouest Horue Festival, dimanche 9 juillet 2023, à Vairao. Au terme de cinq jours de compétition répartis sur deux week-ends grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles du Tahiti Iti Surf Club et de la Fédération Tahitienne de Surf, les champions de cette troisième édition aux 150 compétiteurs pour 9 disciplines et catégories sont désormais connus.

Le coup d’envoi des sept dernières séries de 25 minutes a été donné en fin de matinée, à la faveur de vagues régulières de 2 mètres à 2,5 mètres. Le spectacle était au rendez-vous ! Le public s’était d’ailleurs déplacé en nombre sur le plan d’eau pour encourager les riders.

Ambiance festive pour les podiums

Aelan Vaast s’impose en surf chez les femmes, en catégorie Ondines, tout comme son père Gaël Vaast, en surf Master. En bodysurf, Steven Pierson remporte la victoire haut la main. Score serré en kneeboard, où Stevens Pahape monte sur la première marche du podium. En longboard, c’est Heifara Tahutini qui décroche la victoire, de même que Tahiri Tehei en bodyboard. En surf Open, ultime série très disputée, c’est Jocelyn Poulou qui s’impose face à Félix Bourgoin, Hira Teriinatoofa et Teiva Tairoa.

La remise de prix s’est tenue dans une ambiance festive au son des percussions de l’école de danse Monoihere, au quai de Vairao, en présence de la ministre des Sports et de la Jeunesse, du directeur de l’IJSPF et de Miss Tahiti 2023, accompagnée de ses dauphines. Les podiums se sont achevés au coucher du soleil et en musique avec un concert du groupe Manu’a.

Tehei Tahiri, vainqueur en bodyboard Open (en jaune), entouré des finalistes :

“Prendre les bonnes vagues”

“Il y avait de belles vagues et il fallait prendre les bonnes. On a chacun l’habitude de surfer sur des vagues différentes : Vairao, Taapuna, Arue et Papeno’o. On est tous content d’avoir pu participer à cette compétition. Même si on est copains, les dernières minutes de la série, on ne se parle plus (rires) ! Merci au club pour l’organisation dans de belles conditions”.

Gaël Vaast, secrétaire adjoint du Tahiti Iti Surf Club et vainqueur en surf Master :

“De belles conditions, parfaites pour chaque catégorie”

“C’est la deuxième année consécutive que je gagne, donc je suis content ! On est entre copains. Il y avait 16 participants en Master au départ, ce qui est plutôt conséquent, avec de belles conditions qui sont montées progressivement pour être parfaites pour chaque catégorie, donc c’était vraiment une belle compétition sur ces cinq jours. Les compétiteurs sont ravis et ça nous fait plaisir ! Aujourd’hui, il y a un peu de vent, ce qui permet aux vagues de tuber. Ma fille (Aelan Vaast, ndlr) a gagné juste avant moi en surf Ondines. Ça s’est joué à la fin contre Heimiti Fierro, donc c’était une série assez intense”.

Nahema Temarii, ministre des Sports et de la Jeunesse :

“Mener en parallèle l’accueil de gros évènements et le quotidien”

Pour quelles raisons avez-vous souhaité assister à ces finales ?

“Je suis venue manifester mon soutien aux acteurs de terrain et aux forces vives qui œuvrent quotidiennement pour nos sportifs, en l’occurrence le surf, qui est un enjeu primordial pour 2024. Il était aussi question pour moi de découvrir l’organisation : comment les Jeux Olympiques peuvent être un tremplin pour oxygéner les compétitions de surf locales ? (…) Je voulais aussi voir comment on fait sans les infrastructures olympiques et comment celles des JO vont être utiles par la suite. Une des priorités du gouvernement va être le sport pour les jeunes, mais aussi le sport féminin, qui va sous peu certainement faire partie des critères d’attribution des subventions (…).

Un comité de pilotage est prévu le jeudi 13 juillet 2023. À un an des JO 2024 à Teahupo’o, quelles sont les priorités ?

“On est quasiment calé au niveau de l’organisation et tous les voyants sont au vert. On a une marge de manœuvre qui est néanmoins très fine, donc il est question aujourd’hui de bien faire et d’aller jusqu’au bout en travaillant avec la population. Il y a trois jours, nous étions en visite technique à Teahupo’o pour comprendre tous les enjeux. (…) Il faut aussi penser à l’avenir, à l’après-JO. Certes il y a les Jeux du Pacifique, mais revenons aussi au sport de proximité. En deux mois de nomination, malheureusement, le constat est simple : les associations sportives et de jeunesse suffoquent. Il nous appartient de mener en parallèle l’accueil de gros évènements et le quotidien, car sans ce quotidien, on n’y arrivera pas”.