Affaire Ravel/Legayic, pas de procès pour Bouissou

Jean-Christophe Bouissou a décrit le fonctionnement de la desserte domestique et rappelé que la Polynésie française a sollicité le concours de la continuité territoriale pour participer au financement du transport des ressortissants des archipels éloignés.
Jean-Christophe Bouissou. (Photo : DR))
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L’affaire dite Ravel/Legayic occupe la justice en Polynésie depuis près de quinze ans. Un dossier divisé en plusieurs volets par le parquet, notamment celui concernant Jean Christophe Bouissou, soupçonné d’avoir reçu de l’argent de Bill Ravel en échange d’un soutien politique à différents projets de l’homme d’affaire. En décembre 2022, le juge d’instruction prononçait un non-lieu pour l’ancien vice-président. La chambre de l’instruction , après un appel du parquet général, a confirmé ce non lieu le 1er aout 2023.

Assurer la paix sociale dans son entreprise, ou mettre fin à une grève, en rétribuant à coup de liasses de billets le leader syndical responsable du mouvement de contestation, c’est le point de départ en 2009 de cette vaste instruction qui va des faits de corruption au trafic d’influence. Si d’autres personnalités du monde des affaires, comme Louis Wane du groupe Carrefour, avait déjà bénéficié d’un non-lieu définitif en 2018, l’ancien vice-président, lui, était toujours impliqué dans un autre volet de l’affaire, celui concernant Bill Ravel, soupçonné d’avoir versé de l’argent à Jean-Christophe Bouissou, en échange d’un appui politique à différents projets, notamment le lancement du navire King Tamatoa qui devait révolutionner les liaisons inter-îles.

En décembre 2022, le juge d’instruction rendait un non-lieu pour Jean-Christophe Bouissou. Une décision qui avait provoqué un appel du parquet général, qui estimait qu’il y avait bien corruption, avec des mouvements financiers entre les deux hommes qui ont toujours suivi une décision politique ou une signature de contrat entre le Pays et l’une des sociétés de Bill Ravel. Comme l’annonçait Tahiti-Infos, la chambre de l’instruction a rendu sa décision et confirmé le non-lieu pour l’ancien vice-président, considérant qu’on ne pouvait établir que l’homme politique avait perçu de l’argent dans le but de favoriser les projet de Bill Ravel. Le patron de Petrocean, un de ces bras droit et sa comptable sont eux bel et bien renvoyés devant le tribunal correctionnel pour trafic d’influence. 

YP