Le ministre de l’Equipement, Jordy Chan, était à nouveau sur le terrain avec la presse ce lundi 21 août pour mettre en avant une opération d’“amélioration du quotidien” des usagers.
Après les modifications de certaines voies de circulation en faveur des automobilistes, il s’agissait cette fois d’annoncer la rénovation des 50 abribus de Tahiti gérés par le Pays en direction des quelques 30 000 usagers des bus (scolaires et autres voyageurs).
Peinture, réfection des toits, remplacement des bancs, le ministre souhaite “rendre ses lettres de noblesse au transport en commun” ; l’objectif étant de rendre attractif le bus pour “qu’il y ait au final moins de voitures sur les routes.”
Le ministre ne compte pas s’arrêter là. Dans les prochains mois, des abribus vétustes seront remplacés, de nouveaux seront installés ainsi que des bornes d’informations “là où ce sera nécessaire.”
Un audit est en cours auprès de la Direction des Transports terrestres pour développer un programme global d’infrastructures. Les abribus pourraient aussi changer d’allure, un prototype serait en cours d’élaboration.
Ce programme est lié bien entendu à la qualité de service du délégataire, le Réseau de Transport en Commun de Tahiti (RTCT), en vigueur depuis 2019, qui sera partie prenante dans les évolutions à venir.
Lucien Pommiez, directeur des Transports terrestres
Un pôle d’échange multimodal à Papeete…
Cette opération de rénovation des abribus est-elle suffisante pour améliorer le confort des usagers ?
“Le premier contact qu’a l’usager avec le transport en commun, c’est l’abribus, donc nous devons lui apporter le plus de confort et de sécurité possible. Et demain, nous lui apporterons d’autres services.
Dans le cadre de la modernisation du réseau de transports en commun, il a été souhaité par le gouvernement de pouvoir procéder assez rapidement à un programme de rénovation pour améliorer l’existant, en prévision de préparer un programme global de refonte des infrastructures de transports en commun, c’est-à-dire développer de nouveaux abribus avec de nouveaux modèles et la mise en place de bornes d’informations”.
Ce programme concerne t-il Papeete qui manque d’abribus notamment la “gare routière”en centre-ville ?
“En ville, ce sont des programmes plus structurants que de simples abribus qu’il faut envisager et qui touchent à la façon dont on veut organiser les lignes. Ces gares routières sont l’héritage des trucks mais, depuis 2019, des moyens sont mis en place qui visent à moderniser ce service public ; cela va passer dans l’avenir par de nouvelles infrastructures ; on souhaite aujourd’hui un nouveau type de service comme par exemple des pôles d’échanges multimodaux (espace permettant de passer d’un moyen de transport à un autre et faciliter la mobilité Ndlr).”
Ce projet de refonte globale des infrastructures va t-il concerner les lignes de bus ?
“En ce qui concerne le réseau actuel de bus, il compte une 15aine de lignes et il date de la nouvelle délégation de service public en vigueur depuis 2019. C’est un réseau qui est très fréquenté et des améliorations seront apportées dans un second temps.”
Les abribus sont-ils tous concernés par la rénovation ?
“La réhabilitation ne concerne que les abribus du Pays. Certaines communes, également compétentes en matière de transport, ont intégré des abribus communaux, que nous utilisons aussi pour nos usagers. Nous entamons un audit qui va notamment recenser la totalité de l’existant et les projets divers afin de présenter au ministre un programme cohérent de développement des infrastructures.”
