L’ancien ministre Jacques Raynal, placé en garde à vue, juge les moyens “disproportionnés”

L'ancien ministre de la Santé assure qu'il n'a "jamais "outrepassé" ses droits. (Photo : Jacques Raynal sur le plateau de Polynésie La 1ere/Archives)
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Mis en cause dans une affaire de prise illégale d’intérêts et de favoritisme, l’ancien ministre de la Santé de Polynésie française, Jacques Raynal, a été placé en garde à vue le 10 novembre dernier à Papeete, révèle le quotidien “20 minutes” ce vendredi 8 décembre.

Les enquêteurs de la police judiciaire, venus spécialement de Paris, soupçonnent l’ancien membre de l’équipe d’Edouard Fritch d’avoir, quand il était ministre, favorisé son ancienne société, Fenua Medex, qui avait remporté plusieurs appels d’offres passés par l’administration pour un montant total de 240 millions de francs (2,3 millions d’euros).

“20minutes” précise que deux dirigeants de cette société, que l’ancien ministre a cofondée, ont également été placés en garde à vue. Les trois hommes sont ressortis libres de leur audition, sans poursuite à ce stade et l’enquête se poursuit.

Contacté ce vendredi par La Dépêche, Jacques Raynal préfère ne pas commenter ce dossier sur le fond
mais il en évoque tout de même sa forme en quelques mots. Il confirme avoir été entendu sous la procédure de la garde-à-vue pendant 48 heures, des moyens qu’il juge au passage “disproportionnés” au regard des potentiels délits évoqués.

Le médecin qui a géré la crise Covid 19 au sein de l’exécutif local “ne sait pas exactement ce qu’on lui reproche”, et assure que la prise illégale d’intérêt soupçonnée par les enquêteurs n’est “en rien matérialisée“.

Il déclare n’avoir “jamais outrepassé ses droits” ou ceux liés à sa fonction pour des motifs personnels. Il s’étonne enfin du déplacement d’enquêteurs venus de Paris.