Teahupo’o : un 4×4 repêché à l’embouchure du PK 0

Le véhicule a été repêché par la drague du chantier de reconstruction de la passerelle du PK 0, ce lundi, en début de matinée (Photos : ACL/LDT).
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Si le PK 0 de Teahupo’o a été relativement épargné lors de la dernière vigilance orange pour fortes pluies, un drame a été évité de peu.

“J’ai dérivé dans ma voiture jusqu’au pont”

Jeudi 7 décembre 2023, vers 10 heures, André, 68 ans, a tenté de franchir le passage à gué de la rivière Fau’oro pour rentrer chez lui, mais le courant était trop fort. “D’habitude, ça passe, mais j’ai l’impression que le passage des camions a déformé le fond. J’ai dérivé dans ma voiture jusqu’au pont. Elle flottait, mais j’ai fini par sauter à l’eau et la laisser partir. Des riverains m’ont aidé à sortir de la rivière : heureusement qu’ils étaient là ! J’ai juste pu sauver ma sacoche. Je ne pourrais pas récupérer ma voiture car je suis assuré au tiers, mais ce n’est pas grave… Ce qui compte, c’est que je sois en vie”, nous a-t-il confié ce lundi 11 décembre, de retour sur place avec les gendarmes pour constater les dégâts.

Intervention de la drague du chantier de la passerelle

Après quatre jours dans l’eau, son 4×4 Mitsubishi a été repêché en début de matinée par la drague du chantier de reconstruction de la passerelle. Teravero Teaniniuraitemoana avait lancé plusieurs alertes sur les réseaux sociaux. “Après les intempéries, en me promenant, j’ai senti une odeur de mazout à l’embouchure et j’ai vu des poissons morts. J’ai repéré la voiture juste avant le tombant de l’embouchure, à environ un mètre d’eau de profondeur avec le capot enseveli. Je suis content qu’elle ait pu être sortie de l’eau. J’habite juste en face du passage à gué : je déconseille de passer en cas de crue”, remarque le riverain et pêcheur.

La veille, mercredi 6 décembre, un autre 4×4 avait failli être emporté au même endroit. Il avait été secouru à temps par un résident disposant de sa propre drague. Compte-tenu des risques, l’après-midi du jeudi 8 décembre, le haut-commissariat avait temporairement “interdit le franchissement à gué des rivières et cours d’eau de l’île de Tahiti”.