Edito – Un vent de changement à la CCISM

(Photo : LDT)
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La victoire de la liste menée par Kelly Asin Moux avec 1 573 voix est incontestable. La liste CCISM 2028 enregistre en effet plus de 300 voix d’écart avec la liste de Stéphane Chin Loy, arrivée en deuxième position.

A noter que l’organisation a été chaotique. Il revient aux responsables de la chambre de commander un audit pour établir les responsabilités de ces dysfonctionnements. 

Quoi qu’il en soit, le changement va s’opérer à la chambre de commerce, à l’instar de ce qu’il s’est passé il y a peu à la présidence du Pays. Le vent qui a balayé l’ancienne équipe politique a eu raison des représentants de la chambre consulaire également. Les causes sont multiples, sans doute l’usure du pouvoir en est une, il faut parfois savoir partir avant d’être chassé.

La nouvelle équipe a emporté trois collèges sur quatre, le commerce, l’industrie et les services ; elle aura, selon l’organisation de la chambre de commerce, 29 élus sur 36 et 6 membres de bureau sur 8. La liste Union des chefs d’entreprises du Fenua conduite par Jean-Paul Tuaiva, bien qu’elle soit arrivée troisième avec 1 133 voix, a emporté le collège des métiers avec 39% des voix exprimées.

Avec cette petite victoire, elle aura droit au chapitre et sera le petit caillou dans la chaussure de l’équipe de Kelly Asin.

Le nouveau président et son équipe, soutenus par le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) à Tahiti, n’ont visiblement pas su parler aux artisans et aux petits entrepreneurs pour la plupart adhérents à la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises (CPME). Cette dernière, étonnement silencieuse durant cette période électorale tumultueuse, n’a pas pris officiellement position pour une liste ! 

Les chantiers qui attendent la nouvelle équipe sont nombreux : la gestion des conflits entre direction et personnels, la concession de l’aéroport de Tahiti Faa’a, le transfert des registres du commerce, la gestion de l’appel d’offre de l’immeuble Pôle de convergence économique, la modernisation des services de la CCISM. 

Pourtant, ces sujets bien qu’ils soient chronophages, peuvent être traités “aisément” ! Le vrai sujet est de trouver la solution miracle pour rapprocher les chefs d’entreprises et les patentés de leur maison naturelle, la CCISM. 

Rappelons enfin que le taux de participation (13%) a fait un bond par rapport à 2018 (2,5%). Toutefois, il reste insuffisant au regard des défis économiques qui attendent le Pays.