Grève Air Tahiti Nui : la CPME monte au créneau et critique l’intersyndicale

Les passagers des vols annoncés comme annulés sont invités à ne pas se présenter à l’aéroport pour le départ. (Photo : DR)
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“Irresponsable!” Tel est le qualificatif employé par la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de Polynésie française (CPME) en réaction au mouvement social engagé par une partie du personnel navigant commercial (PNC) d’Air Tahiti Nui le 4 juillet.

Pour la CPME, cette grève, initiée par l’intersyndicale A Tia I Mua et CSIP, n’est autre qu’une prise d’otage de la clientèle internationale, locale, des professionnels du tourisme au Fenua et de la direction d’ATN, durant une période “si importante pour le tourisme polynésien“.

Peu élogieuse envers les syndicats porteurs du mouvement, la confédération, appelle ironiquement, dans son communiqué, à congratuler ces derniers. “Il faudra féliciter les syndicats qui ONT MIS EN ROUTE CE MOUVEMENT sachant très bien que la compagnie au Tiare est une société d’économie mixte du Pays, financée en partie par ce dernier avec les impôts des Polynésiens.”

Pas insensible au travail effectué par les PNC et aux conditions de travail qui peuvent être les leurs, la CPME ne peut cependant pas cautionner leur demande de revalorisation salariale à hauteur de 30 % – chiffre contesté par certains grévistes qui évoquent plutôt 15% – qu’elle considère comme “être à l’origine de ce chantage organisé”.

Ce mouvement, que la CPME qualifie de “corporatiste”, ne peut avoir selon elle comme conséquences qu’une réduction de l’activité économique des entreprises locales, voir “la destruction de leur activité” alors qu’elles “doivent pouvoir compter sur l’outil Air Tahiti Nui”, toujours selon la confédération.

Afin de rapidement solutionner le conflit social, le CPME en appelle à l’intervention rapide du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson.

En ce jeudi 6 juillet, troisième jour du mouvement, aucun accord n’a pour le moment été trouvé entre l’intersyndicale A Tia I Mua/CSIP et la direction de la compagnie au Tiare, malgré plusieurs rencontres. Les perturbations liées au mouvement se sont faites ressentir dès le mardi 5 juillet au matin avec l’annulation du vol Papeete-Auckland. Dans la soirée le vol TN 102 Papeete-Los Angeles a également été annulé.

Les discussions devraient reprendre ce jour.