Les Piroguiers de Toahotu en quête de sponsors, objectif Hawaiki Nui Va’a

Pour participer à la Hawaiki Nui Va'a, début novembre, le "club 18" mène plusieurs récoltes de fonds (Photos : ACL/LDT).
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Fondée dans les années 1970, l’association Piroguiers Toahotu Commune a connu une période de sommeil suite au passage dévastateur du cyclone Veena, avant de renaître en 1989. Gage de son ancienneté : le club arbore le numéro 18 auprès de la Fédération Tahitienne de Va’a. Deux chiffres que les rameurs affichent avec fierté sur leurs va’a, qu’ils s’entrainent pour le loisir ou pour la compétition.

Aujourd’hui, la plupart d’entre eux appartiennent aux catégories séniors ou vétérans, hommes et femmes, avec une belle mixité de longue date entre Polynésiens et métropolitains. Le mois dernier, les séniors hommes sont montés sur la troisième marche du podium du Trophée de l’amiral.

Session d’entrainement à Mitirapa.

Des fonds pour mettre le cap sur la Hawaiki Nui Va’a

Malgré une cinquantaine de licenciés, comme la plupart des clubs sportifs, les ressources financières de l’équipe sont limitées. Elles conditionnent pourtant la participation aux nombreux challenges de cette discipline emblématique du Fenua. “À notre niveau, pour espérer aller à la Hawaiki Nui Va’a, il faut compter un million de francs par équipe pour le déplacement, le logement, les inscriptions, la nourriture, etc. Et nous envisageons de faire partir deux équipes”, explique le vice-président du club, Thierry Metens.

Faute de subvention, le club cumule les récoltes de fonds, comme les traditionnelles ventes de plats et de tee-shirts aux couleurs de l’association. L’équipe s’est également lancée dans l’organisation d’un bal, le samedi 5 août 2023, à la salle omnisports de Teahupo’o.

Isidore Colombani, président d’honneur.

“On ne va pas gagner, mais on veut participer”

Pour aller au bout de leurs ambitions, les Piroguiers de Toahotu sont également à la recherche de sponsors. “Nous n’en avons pas, donc si une enseigne ou une marque est partante, on peut en discuter. On est preneur, parce qu’on veut vraiment continuer”, lance Isidore Colombani, coach historique du club et président d’honneur. “On sait très bien qu’on ne va pas gagner la Hawaiki Nui, mais c’est un rendez-vous important pour les équipes de va’a. Tout le monde veut participer à cet événement : les rameurs adorent cette course ! Par le passé, nos femmes ont été deux fois quatrièmes et on a été sur le podium en juniors. Pour les séniors et les vétérans, c’est plus dur, mais on y va vraiment pour le plaisir du sport”, confie-t-il.

Avec un bureau complété par des jeunes aux fonctions de président (Teanui Hutapu) et de trésorier (Rimahere Taumihau), le club mettra tout en œuvre pour être sur la ligne de départ des trois étapes entre Huahine, Raiatea, Taha’a et Bora Bora, début novembre, et ainsi “poursuivre de belles aventures sportives, culturelles et surtout humaines”.