La French Tech Polynésie change de président et créé un réseau régional

De gauche à droite : Poehei Morgant, community lead pour la French Tech Polynésie, Pierre Germon, président nouvellement élu de la French Tech, Heiura Itae-Tetaa, ex présidente et actuelle 2ème vice-présidente. (Photo : SB/LDT)
De gauche à droite : Poehei Morgant, community lead pour la French Tech Polynésie, Pierre Germon, président nouvellement élu de la French Tech, Heiura Itae-Tetaa, ex-présidente et actuelle 2ème vice-présidente. (Photo : SB/LDT)
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Le 23 juin dernier, lors de son assemblée générale, la French Tech Polynésie renouvelait les membres de son conseil d’administration et était élu comme nouveau président, pour succéder à Heiura Itae-Tetaa – présidente entre 2021 et 2023 et fondatrice de Speak Tahiti Paraparau Tahiti – Pierre Germon, co-fondateur d’Invest In Pacific.

Sur l’accompagnement des créateurs de start-up, précisent Heiura Itae-Tetaa et Pierre Germon , la French Tech Polynésie, n’est pas un financeur de projets mais plutôt un outil de rencontres professionnelles, d’informations et de soutien dans l’accès aux différents programmes French Tech comme, entre autres, French Tech Tremplin ou French Tech Rise.

  • Le programme Tremplin vise à donner sa chance à tout le monde et à casser les disparités et stéréotypes. Autrement dit, il vise à la parité et à l’égalité des chances ; ceci grâce à des formations mais aussi des financements pouvant atteindre 45 000 euros. Des start-up polynésiennes ont déjà été lauréates de ce programme, indiquent-ils en précisant que les projets ne touchent pas seulement au numérique ou aux nouvelles technologies mais concernent tout type d’innovation dans n’importe quel secteur.
  • Le programme Rise, quant à lui, est un programme qui, donne accès à des financeurs avec des levées de fonds pouvant aller jusqu’à 5 000 000 d’euros.

Organiser un réseau régional et des outre-mer fort

Derniers objectifs en date pour la French Tech Polynésie : construire une communauté French Tech outre-mer structurée et pouvoir échanger plus facilement et efficacement. “Créer un “canal outre-mer”, parler d’une seule voix pour les outre-mer à la French Tech en France. On a des problématiques communes : isolement, vie chère, mobilité…il y a des solutions communes donc il faut faire des remontées communes.

Autre ambition de la French Tech Polynésie et ce, afin de faciliter l’accès aux informations, programmes et investisseurs, est d’ organiser un écosystème régional. Heiura informe qu’elle a signé un accord avec les French Tech en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Nouvelle-Calédonie pour essayer d’avoir une voix un peu plus forte dans la zone pacifique.

Car monter une start-up n’est pas un long fleuve tranquille. Heuira et Pierre le savent bien, en qualité d’entrepreneurs eux aussi. Difficultés d’accès aux investissements, méconnaissances des aides possibles et d’accès aux informations et formations ou encore ceux qui laissent de côté leur projet car il faut bien manger et travailler rapidement. “C’est comme un soutien à toutes ces difficultés que la French Tech existe. Afin de soutenir les porteurs de projets, afin d’accompagner et faire émerger les pépites du Fenua.”

Le “Tech4Islands Summit Tahiti”, évènement majeur de la French Tech Polynésie

En Polynésie française, la French Tech réunit une cinquantaine de membres. L’ex-présidente et le nouveau président informent, qu’en plus des cotisations des adhérents, l’association fonctionne aussi via le “community found” (fonds publics liés à la mission French Tech), mais aussi grâce aux partenaires locaux qui font des dons.

A l’année, le budget annuel de l’association est d’environ 5 à 6 millions de francs, hors évènements spéciaux qu’elle organise. Parmi ces évènements, on retrouve le “Tech4Islands Summit Tahiti”. Pour 2023, sont déjà prévus “L’innovation fait sa rentrée”, à la fin de ce mois d’août ou bien encore “La journée de la mobilité”, fin septembre. 

La French Tech, qu’est-ce que c’est ?

C’est en 2013 que Fleur Pellerin, alors ministre déléguée au numérique, sous la présidence de François Hollande, lance le projet French Tech. Objectif : faire rayonner les start-up de France à l’international. Dix ans après son lancement, la French Tech atteint des records de financements avec 13,5 milliards d’euros de fonds levés en 2022.

La marque French Tech s’étend dans les outre-mer et à l’international. C’est ce qu’on appelle les communautés French Tech. Ces communautés regroupent des entrepreneurs français ou francophiles bénévoles et établis localement. On en retrouve dans 52 pays.

Mais ne devient pas communauté qui veut. En effet, il faut pour cela passer par une labellisation et répondre à des critères exigeants. Une fois cette labellisation obtenue, elle n’est pas définitive. Il faut montrer patte blanche tous les trois ans.

Objectif du label en Polynésie française : accompagner et faire rayonner à l’international les porteurs de projets innovants du Fenua. Cette labellisation permet d’être rattachée à la French Tech nationale et d’avoir accès à son réseau et à ses programmes.