La photo de sa tête bandée et de son visage tuméfié a fait le tour du web ce week-end. Makemo, bodyboardeur de 24 ans, s’adonnait à son footing quotidien, vendredi 29 septembre 2023, vers 6 heures du matin, quand il a été renversé par un véhicule à la hauteur de l’enseigne Pitate Tuna, à Papara.
“J’ai repris cette habitude depuis un mois. Je fais toujours le même trajet, vers Atimaono, puis dans l’autre sens”, confie le jeune résident de Papara, qui a répondu à nos questions par téléphone depuis le centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), ce dimanche matin.
“Juste avant l’accident, j’ai eu un mauvais pressentiment, mais j’ai continué à courir. Tout à coup, j’ai perdu connaissance. Je n’ai pas vu le véhicule arriver, car c’était par derrière. D’après un message que j’ai reçu, c’est une femme et d’autres personnes qui ont appelé les secours, qui m’ont transféré directement à Taaone”, explique Makemo, encore sous le choc, physiquement et psychologiquement. “J’ai eu quelques égratignures sur le corps, mais le plus grave, c’est au niveau de ma tête : j’ai eu 19 points de suture et mon œil gauche a été gravement touché. Ça devrait se remettre. Quand je me réveille, j’ai la migraine et la tête qui tourne. Je dois me rendormir pour récupérer”, précise-t-il.
Face à l’horreur de la situation, son coach, Steven Pierson, a lancé un appel à témoins sur les réseaux sociaux pour tenter d’identifier le véhicule et le conducteur qui a délibérément abandonné le jeune homme sur place, cumulant délit de fuite et non-assistance à personne en danger. “J’aimerais remercier les personnes qui m’ont envoyé des messages de soutien et pour mon rétablissement. J’espère qu’on pourra retrouver la personne qui a fait ça, qu’il ou elle vienne expliquer ce qui s’est passé. C’est important pour moi pour guérir, car j’ai failli y laisser ma vie : le choc a été violent”, souligne Makemo.
Les personnes ayant des informations à ce sujet peuvent contacter la gendarmerie au 17 ou se rendre directement à la brigade de Papara.
Toujours hospitalisé, le jeune bodyboardeur est un miraculé. S’il ne sait pas encore quand il pourra sortir et reprendre le cours de sa vie, il donne déjà rendez-vous à ses collègues sur l’eau, au spot de Taharu’u. “J’espère qu’il n’y aura plus d’accident de ce genre, que les personnes en cause vont prendre la peine de s’arrêter pour venir en aide à la victime”.
