Assemblée – L’opposition conteste les “dérives” de la majorité Tavini devant le Conseil d’Etat

Les mouvements d'Edouard Fritch et Nicole Sanquer dénoncent la "logique de gestion clanique de nos institutions" par la majorité Tavini.(Photos : Archives LDT)
Les mouvements d'Edouard Fritch et Nicole Sanquer dénoncent la "logique de gestion clanique de nos institutions" par la majorité Tavini.(Photos : Archives LDT)
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Les deux mouvements autonomistes A here ia Porinetia (AHIP) et Tapura Huiraatira, représentés à l’Assemblée de la Polynésie française, ont décidé d’un accord commun de saisir le Conseil d’Etat sur la légalité de la loi fiscale 2023 et du règlement intérieur modifié de “la maison du peuple”.

“S’agissant tout d’abord de la loi fiscale, le premier recours, déposé le 29 décembre 2023, porte non seulement sur les mesures dont le caractère anti-économique et anti-social a conduit à de multiples appels à la raison des acteurs syndicaux représentatifs des différents secteurs de l’économie, mais aussi et surtout, sur la procédure législative qui a fait l’objet de nombreuses irrégularités ayant altéré considérablement le texte final présenté à l’ensemble des élus et le droit de la minorité à s’exprimer en commission” expliquent AHIP et le Tapura dans un communiqué commun.

Dénonçant “la même logique de gestion clanique de nos institutions” par la majorité Tavini, le second recours, déposé ce mardi 9 janvier, “vient mettre en évidence la volonté des rédacteurs de ce nouveau règlement intérieur de l’assemblée de limiter l’accès à l’information de la représentation élue et d’entraver le libre exercice du mandat des représentants à l’assemblée.

Des dérives qui ont déjà fait l’objet de multiples interventions des représentants Tapura et A here ia Porinetia, lors des différentes commissions et en séance plénière, “afin de ramener la sérénité dans les débats et de permettre une expression démocratique normale et respectueuse des droits de la minorité, cela conformément au règlement intérieur en vigueur.”

Les mouvements d’Edouard Fritch et Nicole Sanquer regrettent que ces intervention soient “restées vaines”.

Ils estiment que “la multiplication de telles dérives et irrégularités en tout début de mandature nécessitait qu’une action juridique soit initiée avec force par les mouvements autonomistes de
l’assemblée afin d’éviter que ces pratiques répréhensibles ne se répètent et ne deviennent une
généralité pour une majorité forte en nombre mais à l’évidence en mal d’unité, de vision et de
projet”.