En ce lundi 5 février 2024, les pompiers du Fenua sont en alerte dans le cadre de la mise en garde cyclonique déclenchée par le haut-commissariat. Comme annoncé, de fortes pluies s’abattent par intermittence sur Tahiti.
Des rondes toutes les deux heures
À Taiarapu-Ouest, la Plan communal de sauvegarde (PCS) a été activé. La nuit a été calme, mais la vigilance reste de mise. “On a reçu comme instruction de faire des rondes toutes les deux heures. Et si il y a des incidents graves, on les signale directement à la DPC (Direction de la protection civile, ndlr). On surveille surtout les rivières et les caniveaux. Pour l’instant, le vent et la mer, c’est moins inquiétant”, nous a indiqué le chef de la caserne de Vairao, Lucien Firuu. “Nous avons renforcé nos effectifs depuis vendredi. On se tient prêt à mobiliser nos 30 pompiers professionnels et volontaires si besoin”.
La ronde menée en milieu de matinée était plutôt rassurante, y compris du côté de la rivière Fau’oro du PK 0 de Teahupo’o, surveillée de près suite aux inondations à répétition de l’an dernier, tout comme la rivière Urihee. “C’est calme, avec plus ou moins de pluie. Les rivières n’ont pas débordé. Pour l’instant, on ne fait que des petites interventions pour prévenir les inondations”, nous a confié le chef des travaux de Teahupo’o, Tamatea Taupua.
Plusieurs interventions, dont un snack inondé
Quelques interventions ont toutefois été nécessaires à Vairao et Toahotu. Dans le quartier Aoma, un arbre est tombé sur la route de la servitude. Au PK 9, la chaussée et un snack à domicile côté mer ont été inondés à cause d’un caniveau bouché côté montagne. “On a été inondé vers 9h30. On a eu de l’eau jusqu’aux mollets, et ce n’est pas la première fois. On n’a pas eu de dégâts, parce qu’on avait déjà mis nos appareils en hauteur. Habituellement, on ouvre tous les jours, mais par précaution, on est fermé depuis ce week-end en attendant que le temps s’améliore”, explique le jeune gérant, Yoël Aurentz.
La Direction de l’Équipement est intervenue sur place suite au signalement des pompiers. Les agents territoriaux avaient précédemment libéré la voie au PK 8,100, où le ruissellement en provenance d’un chemin escarpé charrie régulièrement de la terre et des pierres sur la chaussée.
Même souci au PK 10, chez Eric Maruhi, que nous avons croisé avec une pelle à la main. “Il a beaucoup plu ce matin, d’un coup ! La buse est trop petite et elle s’est bouchée avec des pierres et des cocos. Il y a une petite rivière qui longe mon terrain, et elle a du mal à s’écouler vers la mer. J’avais déjà rangé mes affaires en hauteur pour éviter qu’elles soient emportées”. Une intervention de la Direction de l’Équipement serait prévue sur place, mais la configuration en équerre de cette partie du réseau d’évacuation des eaux pluviales nécessiterait une restructuration plus profonde, selon le riverain interrogé.
À noter que les services techniques communaux sont également intervenus à l’école Potii.
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