JO 2024 : les “petits éclaireurs” se préparent à porter la flamme olympique

C'est non sans fierté que les 24 enfants et adolescents sélectionnés porteront la flamme olympique à partir du 13 juin prochain. (Photo : SB/LDT)
Temps de lecture : 3 min.

Ils sont vingt-quatre. Vingt-quatre enfants âgés de 9 à 15 ans, à avoir été retenus (titulaires et remplaçants) pour un évènement qui n’arrive que très rarement dans une vie, celui d’être porteur de la flamme olympique. Ce 14 février, la présidence accueillait ces jeunes avec leurs parents, pas peu fiers de voir leur progéniture se préparer à porter dignement les couleurs de l’olympisme au fenua, lors du passage de la flamme sur le territoire à partir du 13 juin prochain.

En ce jour de la saint Valentin, rendez-vous était donné aux amoureux de sport et de l’olympisme à l’occasion de la présentation des vingt-quatre enfants et adolescents qui ont été sélectionnés, dans le cadre du programme Génération 2024 pour participer au relais de la flamme olympique à Tahiti.

Un total de 124 porteurs de la flamme en Polynésie française

Représentant différents collèges et écoles de Tahiti comme l’école Taimoana à Papeete ou l’école Tamahana de Arue, mais aussi de Moorea avec l’école primaire de Teavaro et de Tahaa avec l’école primaire Tiva, ces jeunes ont activement participé, avec leurs établissements et enseignants, à la promotion de l’esprit du sport et de l’olympisme sur le territoire.

Ils feront partie des 11 000 porteurs sélectionnés pour relayer les valeurs propres aux jeux olympiques à travers la France hexagonale et les Outre-mer. Sur Tahiti, ces jeunes filles et garçons feront partie des 124 personnes qui se relayeront et parmi lesquelles on retrouve Hira Teriinatoofa, entraineur de l’équipe de France de surf ou encore Mehiata Riaria , l’ex miss Tahiti et première dauphine de miss France.

Anouar et Kali’i, dignes représentants de l’école de Teavaro à Moorea

Parmi ces jeunes, on retrouve Anouar et Kali’i de l’école primaire de Teavaro à Moorea. Ils sont accompagnés d’un parent et du corps enseignant qui les suit dans cette belle étape de leur vie. Anouar est le porteur titulaire. Il est également malentendant. C’est aussi cela les valeurs de l’olympisme : l’inclusion des personnes en situation de handicap. Devant l’assemblée, Anouar en langage des signes, et Kali’i qui traduit, expriment, non sans émotion, leur fierté d’avoir été sélectionnés.

De l’école primaire de Teavaro, Anouar (à droite) a été sélectionné comme porteur titulaire. Son copain Kali’i (à gauche) est son remplaçant. Pour Tekarina, la maman de Anouar et pour Garry, le papa de Kali’i, c’est une grande fierté. (Photo : SB/LDT)

“C’est un peu stressant mais je suis fier. J’ai hâte de connaître le parcours. On a travaillé durant quatre ans sur le projet“, indique Kali’i, fan de football. Pour Garry, le papa et enseignant dans l’école où étudie son fils, c’est une “double fierté”. “J’ai mes élèves et j’ai mon fils qui est remplaçant et qui va aider son camarade porteur d’un handicap et qui va représenter cette partie de la population dont on ne parle pas souvent et qui pourra briller à travers les jeux.

44% de labellisation Génération 2024 au fenua

Tout cela a pu être possible grâce au projet Génération 2024 et à la labellisation, explique le papa du petit Kali’i. “Ce projet est un travail d’école. De la maternelle jusqu’au CM2. On a mené des actions sportives, on a rencontré des athlètes comme Henri Burns ou encore les six rameuses de Cap Optimist. On est quatre classes à avoir ramé en relais. On a fait les 8000 kilomètres sur des rameurs en salle. On participe à chaque semaine olympique et paralympique. On propose des activités paralympiques pour sensibiliser les élèves.”

Un programme Génération 2024 qui a rencontré d’ailleurs un vif succès sur l’ensemble du territoire. Nahema Temarii, ministre des Sports, de la jeunesse et de la prévention contre la délinquance, informe en effet, durant la présentation des “petits éclaireurs”, que la moyenne de labellisation en Polynésie française est de 44 % contre 17 % seulement en France hexagonale.