Justice – Il cambriole à deux reprises un domicile à Paea et écope de dix mois de prison ferme

L'individu de 41 ans a été condamné par le tribunal de Papeete pour avoir cambrioler à deux reprises un domicile de Paea. (Photo : SB/LDT)
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Tefano, un homme de 41 ans, marqué physiquement par les années et trapu, est convoqué en comparution immédiate du lundi 18 mars pour avoir cambriolé à deux reprises le même domicile à Paea. Le prévenu, célibataire et sans enfants, vit avec son oncle, qui s’occupe de lui depuis “très jeune“. À 41 ans, Tefano est connu des services de justice puisque son casier judiciaire fait l’objet de dix condamnations dont neuf pour des faits de vol.

Cambriolage à deux reprises

Le 16 mars 2024, Tefano s’introduit au domicile de ses victimes pour dérober 500 F et un téléphone portable. Le butin en main, il quitte tranquillement les lieux. Sauf que, le même jour, les victimes, qui s’aperçoivent qu’elles viennent d’être cambriolées, vont déposer plainte à la gendarmerie. Les officiers se rendent sur les lieux de l’effraction afin de visionner les caméras de surveillance. C’est alors que les victimes reconnaissent Tefano. Il leur aurait déjà dérobé 10 000 F dans la nuit du 31 décembre 2023 au 1er janvier 2024, mais les victimes n’avaient pas souhaité porter plainte. Tefano est interpellé quelques jours plus tard. En garde à vue, il reconnaît les faits et avoue son délit.

Des pulsions qui le pousseraient à voler ? 

À la barre, Tefano a une attitude réservée. Il reste les bras croisés tout le long de son audience. Celui qui assure avoir définitivement arrêté la consommation d’alcool et de paka, explique qu’à la nuit tombée, il ressent des pulsions qui le poussent à commettre des vols. “Quand je vais voir mes copains, ça dérape dans ma tête“, dit-il. Mais cette justification ne passe pas auprès du procureur  qui le qualifie de “multirécidiviste” et propose à la Cour une peine de 18 mois de prison ferme.

Pour expliquer les actes de son client, l’avocate de la défense met en avant une enfance instable bercée dans la “misère sociale“. “Mon client ne sait ni lire, ni écrire. Il ne semble pas être un grand délinquant, à en juger des effractions commises par le passé. Il commet des vols, sans en avoir envie“, justifie-t-elle. L’avocate termine sa plaidoirie en demandant de lui accorder “une seconde chance pour lui expliquer convenablement les choses“. 

Finalement, le tribunal de Papeete reconnaît Tefano coupable pour les faits commis. Il le condamne à dix mois de prison ferme.

Six mois ferme pour le voleur multirécidiviste

Tefano n’est pas le seul prévenu jugé pour vol en comparution immédiate du lundi 18 mars. Allain, un jeune homme de 23 ans au physique d’Apollon, est convoqué lui aussi pour deux affaires de cambriolage : l’une en récidive commis le 8 février 2024 et l’autre, également en récidive, le 8 octobre 2022. Le prévenu, célibataire et sans enfants, est connu des services de justice puisque son casier judiciaire fait l’objet de dix mentions dont huit condamnations.

La première affaire concerne l’hôtel Moorea Island Center. Allain, avec l’aide de son complice, force la porte de la réception et s’empare du coffre-fort des propriétaire fixé à un bureau. Ils récupèrent tout ce qu’il y a à l’intérieur : des clés de voiture, des tickets de bateau et de l’argent. Ils jettent ensuite le coffre-fort à la mer, au niveau du ponton du Coco Beach, et prennent la fuite. La deuxième concerne le Moorea Activities Center. Toujours par effraction, Allain s’introduit de force dans les locaux et dérobe deux enceintes acoustiques étanches et un téléphone portable. Interpellé pour les deux affaires, il doit répondre de ses actes devant le tribunal de Papeete.

À la barre, Allain a une attitude plutôt sereine, presque enfantine. “Il ne sait pas quoi dire” maintenant qu’il doit justifier ses actes. “Quand est-ce que vous comptez arrêter de voler ?“, lui demande la juge. “Quand j’aurai trouvé du travail“, répond-il, bien qu’il soit reconnu par la Caisse de la prévoyance social (CPS) comme travailleur handicapé. 

L’avocate de la défense souligne l’état de santé mentale de son client. Avec un âge mental similaire à un enfant âgé entre 4 à 6 ans, Allain est donc “facilement influençable“. “Il n’a pas la notion du bien ni du mal“, conclut l’avocate.

Finalement, le tribunal de Papeete condamne Allain à six mois de prison ferme. 

Les prénoms utilisés dans cet article sont des prénoms d’emprunt.