

Emile Vernier, le président du Syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs (Sdiraf), a adressé un courrier aux associations de défense des victimes du fait nucléaire en Polynésie française, maladroitement qualifiées d’associations « de défense des anciens travailleurs de Moururoa (Sic). »
« Il s’agit de l’indemnisation des personnes atteinte de maladies radio-induites et, pour le Sdiraf, de l’indemnisation pour la Caisse de prévoyance sociale des frais de prise en charge de ces cancers, frais qui se montent à plusieurs dizaines de milliards de francs » explique Emile Vernier.
Il estime qu’il est temps de présenter « une sorte d’union sacrée face à l’Etat pour ce dossier qui cause de lourdes conséquences sur nos populations. »
Même s’il reconnaît n’avoir reçu aucune réponse de Moruroa e tatou, de l’association 193 ou de Tamarii Moruroa, il « refuse d’abandonner » et invite ces mêmes associations ce mercredi 18 janvier 2023, à partir de 9h dans les locaux du Cesec, « pour faire avancer ce dossier ».
De ses rencontres avec les représentants de l’Etat, Emile Vernier assure avoir reçu la garantie « que la CPS serait remboursée rapidement pour les personnes atteintes de maladies radio-induites prises en charge par la Caisse et déjà indemnisées elles-mêmes par le comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). »
Selon lui, les discussions vont commencer rapidement « et ces indemnisations vont bien aider la CPS à perdurer ».
Emile Vernier propose également aux associations d’évoquer d’autres sujets : le « centre de mémoire » du fait nucléaire, le rythme des dépôts des dossiers d’indemnisation au Civen, « l’adaptation de la loi Morin au contexte polynésien », la mise en place d’un guichet unique Etat/Pays/Cps/armée, « la base de données ADN à comparer à une base existante comme celle des îles Marshall » ou encore le développement de l’oncologie à Tahiti.
