Partez à la rencontre des exposants du 23e salon Made in fenua

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Le 23ème salon Made in fenua s’est ouvert ce jeudi 4 octobre. Plus de 130 exposants ont élu domicile au parc expo de Mama’o, jusqu’au dimanche 8 octobre. La Dépêche de Tahiti vous propose de partir à la rencontre de certains d’entres eux.

Des confections par milliers attendent le public lors de cette exposition-vente, qui met en valeur le travail des bijoutiers, couturiers, cuisiniers ou encore des micro-entrepreneurs du Pays. “C’est aussi l’occasion de susciter, chez les jeunes gens, l’envie d’exploiter la filière artisanale et de professionnaliser ce secteur“, a déclaré Eliane Tevahitua, vice-présidente de la Polynésie française. Cette année, le salon célèbre l’ingéniosité de l’ensemble du Pacifque, notamment avec la présence d’exposants venus de Wallis et Futuna. Concours, ateliers créatifs, espaces enfants et pavillon d’honneur sont au programme de cette 23ème édition. 

Le savoir-faire made in fenua

• Taoahere 987

Sous le chapiteau des bijoutiers, des vanniers et des couturiers, se trouve Jeannine Faatau, fondatrice de la marque Taoahere 987. Artisane à plein temps, Jeannine expose son savoir-faire au stand 121 : parures, bracelets, chaînes, boucles d’oreille, son catalogue est aussi varié que ses compétences. Avec l’aide de Huguette et Delphine, en charge de graver la nacre, Jeannine créer “des pièces uniques“. Si aujourd’hui, Jeanine ne jure que par la beauté de la nacre et de la perle, la joaillière a dû s’exercer avec plusieurs matières premières pour enfin trouver son matériau de prédilection : “au départ, je confectionnais des poupées tahitiennes avec des cousins. Ensuite, j’ai poursuivi avec des couvertures et des paréos et les bijoux en coquillage. Malheureusement, les gens ont tellement cassé les prix que ce n’était plus rentable. C’est de cette façon que j’ai commencé la nacre“, précise-t-elle. Outre les salons d’exposition, Jeannine expose et vend ses confections chez elle, “à Taunoa servitude Gaston Faatau“.

(Photos : LC/LDT)

• Joq Créations

En plus des accessoires de mode, le public peut admirer les créations à base de spathe de cocotier de Joselyne Quarrit, artiste décoratrice, fondatrice de Joq Créations. “J’ai débuté tout doucement, il y a dix ans. Un jour, j’ai trouvé la forme de la spathe très élégante et on m’a raconté comment les Polynésiens l’utilisaient autrefois. Par curiosité, je me suis intéressée à savoir comme je pouvais travailler cette matière. J’essaye de mettre en valeur une des richesses de la Polynésie” confie-t-elle. Pour obtenir le produit final, il faut suivre un processus bien précis : “après avoir recueillis les spathes dans des jardins ou avec des jardiniers, il y a l’étape du séchage qui peut prendre beaucoup de temps. Puis, lorsqu’elle est suffisamment séchée, je laisse libre cours à mon imagination ou parfois, c’est la spathe qui me dirige sur la forme que je vais lui donner. J’essaye de faire ressortir le côté vague et pirogue“, explique-t-elle. En simple décoration, en vide-poche, ou en porte-fruit, “c’est une invitation à l’imagination“, que vous propose Joselyne au stand 102.

(Photos : LC/LDT)

• Kauā’a

Le salon Made in fenua, c’est aussi l’opportunité pour les micro-entrepreneurs de “venir à la rencontre des gens et toucher un autre public“, comme l’indique Mohea Cheong Yn, gérante et fondatrice de l’entreprise d’artisanat de torréfaction de café, Kauā’a. Depuis novembre 2022, Mohea, en co-gérance avec son compagnon Mathias Docquier, importe du café en provenance du Brésil, d’Éthiopie, de Salvador ou de Colombie, “les principaux pays producteurs des meilleurs cafés au monde“. En ce qui concerne l’importation : “nous avons un interlocuteur entre les producteurs et nous-mêmes, car nous essayons d’avoir des circuits relativement courts. Malheureusement, pour l’instant, nos cafés repartent en Europe pour des traitements phytosanitaires qui sont demandés localement afin de protéger la biodiversité locale. Car à la base, nos cafés son verts et il faut les traiter à travers un processus de fumigation qui enlève les parasites nuisibles à la Polynésie. Lorsque tout est validé, nos produits reviennent sur le fenua“, nous explique-t-elle. À son stand, Mohea propose une dégustation savoureuse au choix entre un double-espresso et un latté, de quoi donner un aperçu de la qualité des produits Kauā’a.

(Photos : LC/LDT)