JO 2024 – Le comité organisateur apporte des précisions après la vidéo du surfeur Matahi Drollet

La tour des juges allégée. Le visuel est partagé à titre indicatif afin de se projeter dans la comparaison entre les 2 tours, l’habillage pouvant être amené à évoluer pour les Jeux et à être adapté pour/par la Tahiti Pro. (Visuel : @islandstudioarchitecture)
Temps de lecture : 2 min.

La vidéo de Matahi Drollet dimanche a relancé la polémique sur la tour des juges qui doit être installée à Teahupo’o pour les épreuves de surf des Jeux olympiques 2023. Le surfeur se positionne clairement, et une nouvelle fois, contre la nouvelle tour en aluminium.

Alors qu’il a été tranché le 17 novembre que cette tour serait bel et bien érigée sous une forme “allégée” et moins invasive pour les fonds marins, le comité organisateur tient à apporter quelques précisions pour faire suite à la vidéo de Matahi Drollet.

Le comité répond plus particulièrement à l’association Vai Ara O Tehaupo’o qui demande à avoir la preuve de la non-homologation de l’ancienne tour et des anciennes fondations.

Le comité organisateur indique qu’un courrier officiel de l’IJSPF (Institut jeunesse et sport), daté du 24 novembre 2023, a été envoyé par mail le samedi 25 novembre 2023 “à 16h26” à l’association Vai Ara O Tehaupo’o (soit avant la parution de la seconde vidéo). Ce courrier était accompagné de l’ensemble des documents demandés par l’association par le biais d’un courrier officiel réceptionné par l’IJSPF en date du 27 septembre 2023.
Cette réponse contenait les documents suivants :

  1. Cahier des clauses techniques particulières à chaque lot de l’appel d’offre de la tour des juges, des fondations, du réseau sous-marin et de la technique,
  2. Cahier des clauses administratives particulières à chaque lot de l’appel d’offre de la tour des juges, des fondations, du réseau sous-marin et de la technique,
  3. Le détail des quantités administratives,
  4. L’historique des avis d’attribution,
  5. Les plans architectes détaillés des ouvrages,
  6. Le plan général de coordination,
  7. La géolocalisation de la tour d’arbitrage prévue,
  8. Le plan topographique définissant l’emplacement des travaux, les indications sur les accès et les débords du chantier,
  9. Le plan de masse du projet (voir point 5 plans détaillés)
  10. Le tracé des canalisations sous-marine entre le littoral et la tour (voir annexes CCTP note environnementale CREOCEAN page 10)
  11. Les documents CREOCEAN,
  12. La déclaration des travaux,
  13. Rapport de l’étude ODEWA du 21 juillet 2022,
  14. Rapport G2 Pro de APIGEO du 07 octobre 2022,

Suite aux récents arbitrages visant à alléger la tour des juges, le projet est en cours d’évolution et certains des documents transmis seront nécessairement impactés” précise le comité organisateur qui ajoute que, “dans l’attente du courrier officiel de l’association à l’IJSPF et sans présager de la réponse qui sera faite par l’IJSPF”, il confirme que “dans le cadre de la remise à plat du projet, l’IJSPF a consulté d’autres bureaux de contrôle, bureaux qui ont, soit émis un avis négatif, soit confirmés l’avis initial du bureau Veritas.”

Dans ce dossier sensible, à 7 mois des JO, la tension que l’on pensait redescendue d’un cran depuis l’annonce d’une tour allégée le 17 novembre, semble reprendre. La légende du surf et multiple champion du monde, l’Américain Kelly Slater, apporte son soutien aux opposants à la tour des juges. “Cela n’a pas de sens d’avoir besoin d’une tour aussi géante pour un événement de deux jours”, écrit Kelly Slater dans les commentaires sous la vidéo de Matahi Drollet. “Donnez de l’argent aux infrastructures locales de la ville pour les dégâts causés par le changement de la rivière qui a provoqué des inondations plus tôt cette année”, suggère-t-il.