À partir de la rentrée prochaine (août 2024), un nouveau rythme scolaire sera introduit aux élèves et aux enseignements du premier degré : 24 heures de classe par semaine au lieu de 27 heures, soit environ 4h30 de cours par jour. “La mise en place d’un cadre d’apprentissage adaptée est la première étape pour construire une école polynésienne qui nous ressemble et qui nous rassemble. Cette réforme de 24 heures permettra aux élèves d’avoir une durée de la semaine scolaire similaire à celle de leurs camarades de France“, a déclaré Ronny Teriipaia, ministre de l’Éducation, en conférence de presse, ce jeudi 15 février.
Toutefois, en attendant la mise en place de cette révision, les parents d’élèves, les enseignements et les communes sont appelés à “voter” pour le “scénario” le plus bénéfique, parmi les cinq choix proposés. À ce sujet, un suffrage à l’attention des parents d’élèves sera organisé au sein de chaque école, du 11 au 15 mars. Les nouveaux horaires des écoles seront ensuite publiés le 29 avril et pourront varier au sein d’une même commune.
Les activités pédagogiques, éducatives et culturelles (APEC)
Ce remaniement éducatif propose une nouvelle forme d’apprentissage : les activités pédagogiques, éducatives et culturelles (APEC). En effet, les enseignants assureront un temps de prise en charge des élèves pendant une heure à une heure trente par semaine. Bien que ce temps soit obligatoire pour les enseignants, il sera facultatif pour les élèves et nécessitera l’accord des parents. “C’est une spécificité locale que nous voulons mettre en avant, en particulier, l’apprentissage de notre culture, de notre langue et de notre histoire“, précise Johnny Biret, directeur de cabinet du ministre de l’Éducation. À noter que les communes peuvent également proposer des activités périscolaires aux élèves. Néanmoins, cela ne constitue pas une obligation.
Vers une amélioration des flux de transport ?
En période scolaire, la circulation automobile se complique, en particulier durant les heures d’ouverture et de fermeture des établissements. “Ce n’est pas le trajet qui cause la circulation, mais les détours que prennent les parents pour déposer leur enfant et se rendre au travail“, explique Éric Tournier, directeur de la Direction générale de l’éducation et des enseignements (DGEE). À travers cette réforme scolaire, le ministère de l’Éducation souhaite améliorer la fluidité du trafic, notamment de Paea à Mahina.
Pour cela, une réflexion est engagée avec la Direction des transports terrestres pour décaler les horaires des écoles afin de réduire les embouteillages. À ce sujet, “une réunion de retour de terrain avec le ministère des Grand travaux, sur la problématique des flux, se tiendra la semaine prochaine. Nous discuterons notamment de l’agencement des horaires des salariés par rapport à cela“, indique Johnny Biret. Concernant les transports scolaires, des changements seront également notifiés par la DGEE.